Ces recettes non-négligeables sont intrinsèquement liées au facteur confiance des propriétaires.
Si la confiance des Belges baisse, les recettes fiscales suivront le même sort.
Le marché immobilier locatif n'étant pas très rassurant vu la conjoncture actuelle, un alourdissement des charges sur les propriétaires pourrait entrainer un désinvestissement des particuliers dans l'immobilier belge.
Or, la Belgique est déjà championne en matière de fiscalité immobilière, comme l'indique le graphique ci‐dessous :
Type de taxation | Position de la Belgique en % du PIB (Europe à 27 pays) | Evolution 2008-2018 | |
---|---|---|---|
Belgique | UE 27 | ||
Taxation de la propriété | 2ème position | +0.50% | +0.50% |
Taxation du capital | 2ème position | +1.60% | +0.20% |
Toutes taxes | 3ème position | +0.80% | +1.80% |
Taxation du travail | 6ème position | -1.20% | +1.10% |
TVA | 21ème position | -0.20% | +0.40% |
[Source : Commission Européenne - "European taxation trends" mai 2020]
Remarquons que la taxation du capital a augmenté huit fois plus rapidement en Belgique que la moyenne de l'UE27 entre 2008 et 2018 et que contrairement aux déclarations dans les médias, la TVA a bien baissé durant la même période au regard de l'évolution du PIB.
L'OCDE confirme l'étude de la Commission Européenne : la Belgique est médaille d'argent pour sa taxation du patrimoine juste derrière la France, mais la taxation du patrimoine est déjà trois fois plus importante dans notre pays qu'en Allemagne.
Impôt sur le patrimoine en pourcentage du produit intérieur brut (PIB) en 2018 | |
---|---|
France | 4.112 |
Belgique | 3.513 |
Pays-Bas | 1.563 |
Allemagne | 1.048 |
[Source : Statistiques fiscales de l'OCDE]