Bien que le parti libéral ait fortement progressé lors des élections du 9 juin 2024, le parlement bruxellois a également vu une progression des élus communistes, ce qui permet à la gauche de conserver une courte majorité à Bruxelles.
Du côté francophone, le MR, Les Engagés et Défi rassemblent 34 sièges tandis que le PS, le PTB et ECOLO rassemblent 38 sièges.
Du côté néerlandophone, un accord s’est dégagé pour former une majorité rassemblant Groen, Vooruit, Open VLD et NVA, qui se fonde bien sur le pragmatisme mais qui, malheureusement, ne semble pas influencer la situation de blocage côté francophone.
En effet, les socialistes francophones sont divisés entre le pragmatisme et l’aventure avec les communistes.
Nous espérons que le pragmatisme l’emportera, mais la menace d’un front commun socialiste-communiste risque de se répéter à chaque fois qu’une décision difficile devra être prise.
En particulier, les propriétaires-bailleurs doivent craindre ce front commun de gauche comme la peste car un des fondements de cette gauche bruxelloise est de casser les petits-bailleurs privés en leur imposant tant de taxes et de conditions de location que ces propriétaires finiront par céder.
Ce n’est hélas pas une menace dite à la légère car une étude récente de la KBC a précisé que près de 32 % des bailleurs veulent vendre leur bien à Bruxelles plutôt que de relouer, ce qui explique une contraction de l’offre nouvelle et l’envolée des loyers.
C’est triste à dire, mais c’est grâce à la politique de gauche que se loger à Bruxelles devient de plus en plus difficile.
Le SNPC ne veut pas cela ; il a toujours cherché un équilibre entre les intérêts des bailleurs et ceux des locataires. Nous savons que la plupart des relations propriétaires-locataires sont bonnes et nous souhaitons que cela le reste.
Les bailleurs privés sont encore nombreux en Belgique : c’est une richesse qu’il faut chérir plutôt que de chercher à décourager l’investissement dans l’immobilier locatif.
En attendant, la dette régionale bruxelloise a plus que doublé avec la gauche au pouvoir, la criminalité liée au trafic de drogue prend des proportions inquiétantes et plus de 4.000 logements sociaux publics y sont à l’abandon alors que 7.000 personnes dorment dans la rue, si on peut appeler cela « dormir ».
Le SNPC est cependant prêt à relever le défi du logement en participant à toute solution durable qui respecte les deux parties : tant les bailleurs que les locataires.
La menace d’alliance avec les communistes à Bruxelles est néanmoins une ligne rouge infranchissable pour les propriétaires car nous savons que derrière leurs slogans qui dénoncent les « gros » propriétaires se cache une volonté qui veut en finir avec tous les bailleurs privés dans leur ensemble pour laisser la place à un seul et unique bailleur : l’Etat.
Et cela, nous n’en voulons pas.