Le Syndicat National des Propriétaires et Copropriétaires (SNPC) déplore le vote intervenu en commission logement du parlement bruxellois qui complique encore une fois la vie des propriétaires qui offrent des logements à la location.
La nouvelle mesure vise à permettre à tous les locataires d’un logement situé à Bruxelles de solliciter une réduction du loyer auprès de la Commission Paritaire Locative ou, directement, auprès des Juges de Paix.
Cela concerne tant les nouveaux baux que les baux en cours.
Cette mesure s’ajoute aux mesures prises ces cinq dernières années qui découragent la mise en location de logements à Bruxelles. Citons notamment :
Forte hausse des taxes immobilières ces 5 dernières années
Allongement des délais judiciaires en cas de non-paiement des loyers
Moratoire hivernal entre le 1er novembre et le 15 mars
Double enregistrement des baux
De plus, Bruxelles veut des normes PEB qui sont inatteignables pour la majorité des bailleurs, ce qui pousse les propriétaires bruxellois à vendre leurs logements plutôt que de les remettre en location.
Ces normes PEB sont nettement plus sévères à Bruxelles qu’en Flandre ou en Wallonie. Ainsi un logement qui a un consommation de 285/kWh sera classé en catégorie F à Bruxelles alors que ce même logement sera en catégorie C en Flandre ou en catégorie D en Wallonie.
« Et maintenant, cerise sur le gâteau, le parlement bruxellois est saisi d’une proposition émanant du Parti Socialiste qui permettra aux locataires mécontents de s’adresser à la Commission Paritaire Locative ou même, directement aux Juges de Paix, pour espérer une réduction du loyer convenu dans les baux de location » a déclaré Olivier De Clippele, président de la régionale bruxelloise du syndicat des propriétaires (SNPC).
« Au lieu de participer à une négociation gouvernementale qui est susceptible de trouver des solutions constructives respectant les deux parties, il est dramatique de constater que les bailleurs sont les otages de la situation de blocage qui règne à Bruxelles. »
« Estimer qu’une ordonnance va calmer le marché immobilier de la location à Bruxelles, c’est méconnaître l’intelligence des bailleurs » conclut Olivier de Clippele.
Patrick Willems, Secrétaire général du SNPC rappelle ce qu’il a exposé lors de l’audition au Parlement bruxellois que « ce sont les mesures anti-bailleurs adoptées par le gouvernement sortant qui ont provoqué une perte de confiance des bailleurs à Bruxelles, et cela va continuer puisque qu’une étude récente de la banque KBC indique qu’un tiers des bailleurs bruxellois veut vendre plutôt que de relouer. »
« Le SNPC a tendu la main à tous les partis pour trouver des solutions consensuelles au logement locatif des personnes précarisées à Bruxelles, comme les AIS, les logements conventionnés et l’ allocation loyer. Nous espérons que cet appel sera entendu par les futurs partenaires du gouvernement bruxellois » a rajouté Patrick Willems.
Le SNPC lance dès lors un appel à toutes les forces de bonne volonté à Bruxelles pour se mettre à table et prendre des décisions consensuelles qui vont inciter à investir à Bruxelles plutôt que de faire fuir les bailleurs.
Informations :
Olivier DE CLIPPELE, Président de la régionale bruxelloise du SNPC 0474.99.51.28
Patrick WILLEMS, Secrétaire général du SNPC 0491.15.15.75